Depuis plus d’un an et demi, vous le voyez chaque soir sur le petit écran sur TF1, avant le journal de 20h, dans la série quotidienne Demain nous appartient.
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Lui, c’est Dembo Camilo, jeune Nogentais, pour qui la vie a basculé en août 2019, alors qu’il ne se destinait pas au métier d’acteur, et qu’il a été retenu pour le casting de la série aux 3,6 millions de téléspectateurs en moyenne. Depuis, il incarne le personnage de Souleymane Myriel, adolescent d’origine haïtienne, orphelin puis adopté par un couple de Français. Il cotoie chaque jour Frédéric Diefenthal, Ingrid Chauvin, Alexandre Brasseur, Vanessa Demouy ou encore Clément Rémiens.
© Studio Justine Roussel |
Rencontre avec Dembo Camilo
Retour sur l’itinéraire de ce jeune Nogentais, véritable exemple pour la jeunesse de notre Ville, qui revient dès que possible retrouver parents, frères et soeurs et amis au Boulevard Branly.
Dembo, racontez nous comment vous avez intégré le casting de la série quotidienne diffusée sur TF1 Demain nous Appartient ?
Tout est allé très vite. J’ai commencé en 2019 à faire des shooting photo, à passer des castings pour des pubs notamment. J’ai passé mon 1er casting pour un téléfilm, «Sam», sur TF1. Je n’ai pas été retenu, mais 4 mois plus tard, on m’a contacté pour passer le casting de «Demain nous appartient (DNA)». 2 jours après, je recevais un coup de fil pour me dire que j’étais pris. J’ai donc intégré DNA en août 2019.
"Depuis la maternelle, je fais du théâtre, à l’école Obier, au collège Berthelot"
Vous destiniez vous au métier d’acteur depuis toujours ?
Pour être très honnête, non. Ma passion c’était le sport, le football en particulier. Je jouais en club à Nogent-sur-Oise, puis à Saint-Maximin ensuite. Je voulais devenir footballeur professionnel. J’allais intégré un sport-étude à Amiens, une fac de Staps. Puis, j’ai eu un problème au genou : la maladie d’Osgood-Schlatter. Ce coup dur m’a éloigné des terrains et du sport. C’est à ce moment là que je me suis lancé dans le mannequinat. Après, le monde du théâtre, de la comédie, ne m’était pas totalement étranger. Depuis la maternelle, je fais du théâtre. A l’école Obier, au collège Berthelot, j’ai toujours fait du théâtre.
Alors justement, Nogent-sur-Oise, qu’est ce que ça vous évoque ?
Je suis Nogentais. Si, pour les besoins du tournage, je vis pas mal à Sète, j’essaie de revenir chaque week-end à Nogent-sur-Oise. On ne tourne pas le week-end. J’ai grandi à Nogent, j’ai été à l’école, au collège ici. J’ai toujours vécu au Boulevard Branly. C’est ici que j’y retrouve ma famille, mes 5 frères et soeurs, mes parents. C’est important pour moi de revenir dès que possible, de me ressourcer auprès de mes amis.
Comment vos proches, votre famille, vos amis, vivent-ils ce succès que vous connaissez ?
Pour ma mère, ça lui a fait bizzare. Du jour au lendemain, comme ça, recevoir des lettres à la maison de photos à dédicacer, ou être reconnu dans la rue à Paris quand on se balade, c’est étrange. Mon père, lui, il a plutôt tendance à surveiller les scènes que je joue à la télé ! Mes parents savent que je suis bien entouré alors ils sont contents. Avec mes potes, mes vrais potes, rien n’a changé. Pour eux, je suis toujours le même. Ils sont plutôt fiers. C’est plutôt moi qui ne réalise pas encore totalement ce que je vis. C’est vraiment bizarre de se dire qu’il y a des personnes derrière toi qui sont fans de ce que tu fais.
Aujourd’hui, vous tournez avec des acteurs de grande expérience, Frédéric Diefenthal, Ingrid Chauvin, Alexandre Brasseur, Vanessa Demouy... Comment vous êtes vous intégré dans cette grande famille ?
Je ne vous cache pas que j’ai l’impression de partir d’un peu plus loin que les autres. Quasiment tous les autres acteurs ont fait les cours Florent ou d’autres grandes écoles de théâtre. Mais avec la détermination, on peut arriver à ce que l’on veut. C’est aussi une série où il y a beaucoup de jeunes acteurs. Je me suis tout de suite très bien entendu avec Alice Varela qui joue ma «petite copine» dans la série. Au point, qu’au début, je ne suis pas sûr que le scénario nous destinait à nous mettre en couple, mais ça «matchait» très bien, alors maintenant on est en couple à l’écran. Quand je suis arrivé à Sète, Emma Smeth, Esther Valding, Martin Mille ont été les premières personnes à m’accueillir, à me faire visiter la ville. On s’entend tous bien, c’est sympa.
"Tourner avec Frédéric Diefenthal, c’est incroyable"
Quel partenaire de tournage appréciez-vous le plus ?
C’est avec Frédéric Diefenthal que je réussis le mieux mes séquences. Avec lui, ça marche toujours. Diefenthal pour moi, c’était le grand acteur de Taxi, que je regardais quand j’étais petit. Là, tourner avec lui, c’est incroyable. Pour l’anecdote, les premiers jours de tournage, même si je connaissais mes textes, j’étais tellement stressé que je n’arrivais pas à jouer. Frédéric Diefenthal qui joue mon père adoptif à l’écran, m’a pris à part, il m’a rassuré. Il me disait «tu es là pour prendre du plaisir, pour t’amuser. C’est le début pour toi, tu es là pour apprendre. Quand on a des dialogues, regarde moi et joue». Après ça, on a enchainé et ça s’est super bien passé. On s’entend très bien, il est super.
Parlez nous un peu de votre personnage à l’écran Souleymane.
Souleymane, je parlerais de lui comme d’un adolescent super mature par rapport à ce qu’il a vécu. Il est toujours super positif, joyeux, en train de rigoler. Meme quand il lui arrive des malheurs, il ne s’appitoie pas sur son sort, il essaie toujours de reconforter les autres. Au niveau caractère, je pense qu’on se ressemble un peu. Je déteste tout ce qui est négatif. J’essaie toujours de positiver.
Dernièrement, vous avez également fait une apparition dans le spin off de DNA, Ici tout commence ! Vous êtes donc à l’affiche de 2 séries qui passent quotidiennement sur TF1. Quels sont vos projets ?
Effectivement, en plus de l’apparition en fin d’année, l’une des prochaines intrigues dans DNA se déroule à moitié dans la série «Ici tout commence» également. Je serai donc à l’affiche aussi de «Ici tout commence». J’ai tourné également dans une autre série pour TF1, l’adaptation de «This is us», qui s’appelle «Je te promets», avec Marylou Berry et Hugo Becker notamment. Elle sera diffusée courant 2021. En parallèle, j’ai été pris dans une école de théâtre sur Paris, «Le laboratoire de l’acteur». J’enchaine le maximum de castings. C’est un travail de tous les jours.
Concernant Demain nous appartient, vous pouvez nous livrer quelques petites indiscrétions à venir...?
Non... ce serait pas cool de ma part ! Je peux juste vous dire que prochainement il va encore se passer des choses avec ma mère adoptive !
Pour terminer, vous êtes un très bel exemple de détermination et de réussite pour la jeunesse nogentaise, quel message souhaiteriez-vous passer aux jeunes nogentais ?
Essayer le plus de choses possibles. Même si j’étais dans le sport, j’ai toujours fait du théâtre. Tater le terrain dans plusieurs domaines permet de voir finalement ce qui nous convient le plus. Et une fois qu’on a attrapé quelque chose, ne rien lâcher, toujours y croire. Pour moi devenir comédien, c’était inaccessible. Et pourtant. Aujourd’hui, mon prochain objectif, c’est de tourner un long métrage. J’y vais étape par étape.
"Une fois qu’on a attrapé quelque chose, ne rien lâcher, toujours y croire !"
© Sara Matyas