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"Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour ton pays". Cette phrase de John Fitzgerald Kennedy était le thème du concours d’éloquence organisé par la ligue des Jeunes Talents.

 Après des séléctions dans 12 villes des Hauts-de-France et de l'île de France dont une date à Nogent-sur-Oise, 2 personnes bien connues de notre territoire se sont illustrées lors de la finale qui à eu lieu à Enghien-les-Bains le 4 avril dernier.
Flavie Mpongo, directrice du centre de loisirs des Coteaux de Nogent-sur-Oise, a obtenu la 3ème place de ce concours, Simao Ntoni, résident de l'ACSO, quantà lui a remporté ce concours. Un moment d'émotion, de joie et d'espoir transmis par cette jeunesse talentueuse qui a pris la parole devant un public conquis ! 

Qu'est-ce qu'un concours d'éloquence ?

Joute oratoire sur un sujet donné, les concours d’éloquence sont de plus en plus nombreux ces dernières années. Pendant un temps imparti, les candidats doivent prononcer un discours clair et structuré devant un public composé d’un jury et de spectateurs. La communication non verbale y a également une grande importance : gestuelle, regards, silences… L’orateur est invité à convaincre l’audience, avec ses propres mots et sa personnalité. Ce concours d’éloquence, intitulé
« Les arènes de la République », était organisé par la Ligue des Jeunes Talents, un collectif d’anciens demandeurs d’emploi de Seine-Saint-Denis qui s’est constitué en association.

Simao Ntoni

Simao, avant de parler du concours, peux-tu nous parler un petit peu de toi ?

Je viens tout juste d'avoir 17 ans, je suis au lycée Jules Uhry, à Creil en 1ère générale. Je suis engagé au niveau local de mon association JACSO qui a pour but de promouvoir la citoyenneté sur le bassin Creillois.

Tu dois être fier de ta prestation ?

Oui, c'est une grande fierté, les candidats étaient formidables. C'était très diversifé, certains ont parlé du social, du harcèlement, ou de l'écologie ça ma beaucoup touché. Arrivé premier devant toutes ces personnes c'est beaucoup de fierté.

Le thème de ton discours était sur le vote. Pourquoi ce choix ?

L'abstention me chagrine. Je n'ai peut-être pas le droit de voter mais je pense que voter est une chance. C'est la démocratie et c'est par la démocratie qu'on peut résoudre les problèmes sur les questions écologiques, sociales ou autres.

Qu'est-ce que tu retiens de cette expérience ?

Pendant les séances d'entraînement, nous avons été amenés à prendre la parole dans le métro. On devait faire un discours en improvisation sur un thème que l'on nous donnait quelques secondes avant. Me concernant c'était "ma liberté". Ca m'a appris une chose sur le pouvoir de la parole. On peut apporter du réconfort rien qu'avec la parole. Un des participants a parlé de la solitude et dans le métro un passager s'est senti concerné par le sujet, s'est levé et a pris la personne dans ses bras, tout le métro a applaudi. 
C'était beaucoup d'émotion et ce genre de séquences, on en a vu énormément. On peut donc apporter de l'espoir et de réconfort rien qu'avec la parole.

En quelques mots peux-tu répondre à Kennedy "Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour ton pays "?

Nous devons tous nous demander ce qu'on peut faire pour notre pays, parce que c'est cela la citoyenneté. C'est prendre part aux affaires de la Cité. C'est se dire je suis dans une ville, dans un pays, comment le faire évoluer. Au fond, c'est ça la politique, c'est basé sur le changement et si j'ai un projet pour changer les choses et je me présente, et si mes concitoyens m'accordent leur confiance je m'attacherai à appliquer ce que j'ai promis.

As-tu un message à faire passer dans ce magazine ?

C’est de ne pas négliger l’importance du vote et surtout qu’il ne faut pas attendre de perdre un bien pour en constater la valeur. La démocratie est une chance, des pays n’ont pas de démocratie et j’invite fortement les sceptiques à observer ces pays-là. On parle souvent du cliché du Français qui se plaint beaucoup, mais je suis très heureux que le Français se plaigne car c’est parce qu’on est en démocratie qu’on peut le faire, on peut avoir des mouvements comme les gilets jaunes, on peut parler de la précarité des étudiants, s’interroger sur l’écologie… 

Flavie Mpongo

Peux-tu te présenter ?

J’ai 29 ans, je travaille au service jeunesse de la ville de Nogent-sur-Oise, je suis directrice d’accueil de loisirs et animatrice socio-culturelle. Je suis née dans le bassin creillois où j’ai toujours vécue.

Pourquoi avoir participé à ce concours ?

Au service jeunesse nous nous sommes dit que ça serait bien que des animateurs y participent.
C’était la toute première fois que je participais à un tel concours. L’objectif, c’est de pouvoir donner la parole a des jeunes issus de tous les milieux et c’est important. Même moi au sein de mon travail je vais essayer d’impulser ça, de valoriser la jeunesse issue de quartiers populaires.

Comment s’est déroulée ton expérience ?

Pour moi, les concours d’éloquence c’était dans les écoles de droits. Je n’étais vraiment pas confiante sur le fait de gagner mais je me suis retrouvée propulsée en finale. Après un bon encadrement et 3 jours d’entraînement j’étais beaucoup plus à l’aise. Je suis très très fière de ma deuxième prestation.

Pendant la finale, tu as parlé de «la fin de la jeunesse imposée par la société», pourquoi ce choix ?

Avec tous les exercices réalisés, on s’est rendu compte que ce sujet revenait souvent pour moi. Ça m’a paru comme une évidence mais ce n’était pas prémédité, c’est le travail qui m’a amené à ce sujet.

Que retiens-tu de cette aventure ?

Pouvoir exprimer ses idées c’est très important. On a tous quelque chose à dire, des messages à faire passer. Cette expérience m’a montrée que je peux faire bouger les choses et j’ai l’impression d’avoir ma place dans la société.

Est-ce que tu aurais un message à faire passer à nos lecteurs ?

Il faut essayer de faire entendre sa voix, il ne faut surtout pas hésiter à s’engager quand les choses nous tiennent à cœur. Et même prendre pleinement part à la vie locale ou nationale. à toutes les échelles, on peut participer à la vie de notre société !

 

Propos recueillis par Guillaume Lesoin

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