Le 1er avril 2023, la compagnie du Fer à Coudre, en résidence à Nogent-sur-Oise vous invite à découvrir son chapiteau rue de l'Argilière.
Madame, Monsieur, non-binaire,
Nous avons l’immense joie, plaisir, honneur (et un peu le trac aussi) de vous convier à l’inauguration de notre nouvelle terre d’accueil qui aura lieu en ce début de printemps, le 1er avril plus précisément.
Non non, tout ça n’est pas une blague poissonneuse même si farce, drôlerie, imposture, beau bar et autres surprises artistiques seront de la party.
Alors, pour l’ouverture des portes du nouvel îlot des arts de la rue de Nogent-sur-Oise, nous vous donnons rendez-vous à 16h02 au 19 rue de l’Argilière de ladite commune
L'équipe du Fer à Coudre
Infos pratiques :
Adresse : 19 rue de l’Argilière 60180 Nogent-sur-Oise
Horaires : 16h02 - 00h24
Jour : samedi 1er Avril 2023
Pour l'occasion, nous avons eu le plaisir de rencontrer Manu un des membres fondateurs du Fer à coudre
Pouvez-vous vous présenter ?
Moi c’est Manu, au départ je suis constructeur, je fais de la construction de décors en métal, en bois et en plastique. Mais dans le monde culturel, nous sommes « multi casquettes » - je suis aussi scénographe je fais de la conception de décors. C’est imaginer des décors. Je suis aussi comédien et technicien.
Depuis combien de temps faites-vous partie du Fer à Coudre ?
Je suis là depuis la création de la compagnie, cela fait donc 13 ans que je suis membre de la compagnie.
Quel est votre parcours ?
Moi je n’ai pas de diplômes, je suis autodidacte. A 18 ans j’étais paumé, je ne savais pas ce que je voulais faire et j’ai rencontré une compagnie tout à fait par hasard en répondant à une annonce pôle emploi. Je pensais que l’annonce cherchait quelqu’un pour passer le balai dans le théâtre. C’était pas du tout le cas, il cherchait un technicien, pour moi ça voulait dire technicien de surface. Et ils m’ont embauché et m’ont tout appris. J’ai travaillé dans le sud pour fabriquer des éléphants mécaniques, j’ai monté avec eux leur festival où j’ai rencontré plein de compagnies incroyables, je suis parti en tournée avec eux… J’ai travaillé 7 ans avec eux et j’ai tout appris sur le tas. Avec eux j’ai fait plein de rencontre qui ont abouti sur ce qu’est le Fer à Coudre aujourd’hui.
Pourquoi le nom « Fer à Coudre » ?
On était plusieurs amis à vouloir créer notre compagnie. Il y avait Sophie qui était costumière, Hugo qui était administrateur et moi, je fais de la construction de décors en métal, en bois et en plastique. On a réfléchi à pleins de noms, et on s’est dit : Il y a un constructeur qui fait du métal donc il y a du fer, une costumière qui fait de la couture, et l’idée de Fer à Coudre est arrivée. Fer à Coudre, c’est aussi comme une mission impossible « avoir du pain sur la planche », faire quelque chose qui n’existe pas ou qui est difficilement réalisable. Quand on se présente, les gens sont toujours intrigués par notre nom qui est original.
Combien êtes-vous aujourd'hui au sein du Fer à Coudre ?
Nous sommes un collectif, des artistes, des artisans, des comédiens, des danseuses… Au quotidien on est un noyau de cinq personnes. Et après c’est selon les projets. Nous sommes une association donc il y a beaucoup de bénévolat.
Pourquoi le concept du chapiteau ?
Notre milieu culturel, c’est les arts de la rue, s’installer dans l’espace public. Notre ligne artistique c’est de briser les frontières entre l’œuvre et le spectateur, entre la scène et la salle. Dans un musée, on a un tableau et un cordon, le spectateur ne peut pas s’approcher de l’œuvre. Nous, au contraire, on incite les personnes à s’approcher, à toucher l’œuvre, la caresser, marcher dessus pour qu’elle se mette en vie. On réfléchit toujours à comment le public n’est pas simple spectateur.
Le chapiteau rejoint cette idée, c’est un espace qui s’exporte, c’est un espace de diffusion qui peut se balader partout à l’international, l’été prochain nous allons en Allemagne le présenter par exemple. Le chapiteau, c’est aussi une œuvre, avec lui on peut transformer l’espace public.
Vous le démontez souvent ce chapiteau ?
Nous, notre cheval de bataille ce sont les arts de la rue. Mais les arts de la rue c’est souvent quand il fait beau donc au printemps et à l’été. L’idée c’est que sur les belles saisons on transporte le chapiteau et sur le reste de l’année, on le laisse installé pour le mettre en résidence pour pouvoir y faire des propositions artistiques.
Pourquoi avoir choisi la Ville de Nogent-sur-Oise ?
Suite au Covid, on a eu beaucoup de complications dans le monde culturel et on a dû quitter nos espaces de travail à Vitry sur Seine. On a fait un appel national pour trouver une terre d’accueil et c’est Nogent-sur-Oise qui nous a ouvert les bras. C’est Nogent qui nous a accueilli de la meilleure des façons. La Ville avait cette démarche d’accueillir une équipe artistique d’arts de la rue.
Est-ce qu’il y a la possibilité de visiter les lieux ?
Il n’y a pas de créneau régulier, on a fait des portes ouvertes. Le 1er avril on inaugure le lieu, c’est à partir de ce moment-là que le lieu sera prêt à accueillir du public. Nous sommes en train de réfléchir à un projet artistique pour 2023 pour qu’il y ait des rencontres ponctuelles pour accueillir le public mais toujours avec des propositions artistiques. Mais nous ne sommes pas fermés, si des personnes souhaitent découvrir les espaces, on a notre boîte mail leferacoudre@gmail.com où l’on peut nous contacter et organiser un moment de rencontre.
Vous avez un site internet ?
feracoudre.com qui est en reconstruction mais il présente nos différentes œuvres et notamment le chapiteau.
Sur quels projets artistiques travaillez-vous en ce moment ?
On prépare l’inauguration du 1er avril. Et on est sur 4 créations : un spectacle du répertoire de la compagnie qui s’appelle « zone libre » où on invite le public à participer à une action de désobéissance civile.
Suite à un appel à projet du département, nous sommes sur la création d’un spectacle déambulatoire, où l'on reprend le terme « forain » mais forain « freaks ».
On a un gros projet d’action culturelle, où l'on veut construire un spectacle de A à Z avec le public.
Le dernier, est en lien avec une compagnie à Milan qui fait du spectacle jeune public interactif. En mars, une partie de notre collectif part à Milan regarder le fonctionnement du spectacle, le traduire en Français pour le présenter ici début 2024.