Il y a 160 ans, en octobre 1864, les 4 actuelles cloches de l’église furent installées. Elles se nomment Louise - Maurice - Augustine, Félicie - Etiennette - Zélie, Françoise - Louise et Germaine - Célestine. Pourtant elles ne sont que 4 ! Et vous connaissez leur petite musique par cœur...
Les cloches de l’Église Sainte Maure et Sainte Brigide fêtent cette année leurs 160 ans. Retrouvez quelques éléments de leur fonte et de leur installation.
Il date du XIIe siècle (l'an 1130) et mesure 22,80 mètres de haut. Dans la «revue de l’art chrétien» de 1860, Elie Petit décrit le clocher de cette manière : « Le clocher, plus récent que la nef, est en roman fleuri, composé de trois rangs d’arcades, soutenues par des colonnes, géminées au deuxième étage, simples aux deux autres. Il est carré, terminé en bâtière ». Il se compose de la façon suivante :
1er étage aveugle : 2 baies non ouvertes sur chaque face
2e étage : 3 baies avec 2 colonnettes à chapiteaux et contreforts sur chaque face
3e étage : 3 baies avec 1 colonnette à chapiteaux et colonnes aux angles et chapiteaux sur chaque face
Enfin, une corniche beauvaisine(1).
Nous ne possédons pas de document quant à la date exacte de la fonte. En revanche, ce que nous savons sont leurs noms de baptêmes : La grande a été bénie par M. Le Curé (Louis Thomas Lafleur) et nommée Marguerite (par M. Guillaume Estellé, maire et Marguerite épouse de M. Cheronnet Félix Martin et Nicolas Grenier Feutri, marguillier(2), Antoine Villain, instituteur, Philippe Delaunay adjoint) La petite a été bénie par M. Le Curé(Louis Thomas Lafleur) et nommée Louise Pauline Robert (par M. Guillaume Estellé, maire et Louise Félix Martin Delafosse son épouse).
Pour comprendre
Le Concordat(3), datant de 1801 sous le Consulat(4), explique que les mairies sont propriétaires des églises avant la Loi de 1905. En 1808, la jurisprudence du Conseil d'État tranche en faveur de la propriété communale des églises affectées au culte paroissial.
(1) Corniche beauvaisine : type de corniche sculptée d’une succession d’arcs contenant deux contre-arcs en plein cintre. Elle est très répandue dans la région de Beauvais au XIIe siècle
(2) Marguillier : membre du Conseil de fabrique(5) chargé de la construction et de l'entretien de l'église, de l'administration des biens de la paroisse (terres, locations de terres, écoles, rentes et impôts), de veiller à l'entretien des locaux, de tenir le registre de la paroisse et de préparer les affaires qui doivent être portées au conseil.
(3) Concordat : ensemble de dispositions organisant les relations entre différentes religions et l’État en France, à la suite du traité de concordat conclu en 1801 par le gouvernement de Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Ce régime a été en vigueur entre 1802 (loi du 8 avril) et 1905 (vote le 9 décembre de la loi de séparation des Églises et de l'État).
(4) Le Consulat : régime politique (1799-1804) (5) Conseil de fabrique : c'est un ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse.