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Extrait d’un parchemin de 12 pages datant de mai 1683 (règne de Louis XIV) :

« Jugement passé au sujet du droit de pontage* dû par les habitants de Nogent » (rédigé par un greffier de la Chambre du Trésor) (tampon de la Généralité* de Paris)
Proposition de transcription du début du document :
« La chambre du trésor
Au palais à Paris et tous
Ceux qui ces présentes lettres
Verront (…)
Que vu par la chambre
La requête présentée le
Vingtième jour de mai
Mille six cent quatre - vingts
Par Denis Brillot, procureur
Syndic* des habitants de Nogent
Les Vierges, (…) que le
Procureur du roi en ladite
Chambre pour suite et diligence
De Gervais Regnier fondé de
Procuration* de M. Jacques
Buisson, fermier général* desdits
Domaines de France pour la
Régie dudit domaine de Senlis
Compiègne et Beauvais aurait … »
(…) : impossibilité de transcrire

Suite qui n’apparait pas sur ce premier feuillet :
« …obtenu sentence le vingt
Juin mille six cent soixante
Dix neuf… »
Définitions :

Droit de pontage ou de pontenage : droit était dû sur les chevaux et autres bestiaux, parfois même sur les personnes, pour le passage d’un pont ou d’un bac, ou pour le passage sous un pont.

Généralité : circonscription administrative de la France d’Ancien Régime.

Procureur syndic : [Dans une paroisse, une communauté rurale] Notable chargé de représenter, d'administrer les villageois et de défendre leurs intérêts.

Fondé de procuration : ici : représentant du fermier général

Fermier général : aristocrate qui percevait les impôts pour le compte du roi.

droit de pontage 1683 copie

 

Marc Antoine RANDON DE LA TOUR (mort en 1794)

En 1787, Randon de La Tour se rend acquéreur des domaines de Villers – Saint – Paul et de Nogent – Les – Vierges. Le dernier seigneur du Château de Mortefontaine portait le titre «d’écuyer, seigneur des fiefs des Granges, Bouleux et Saulcy à Nogent – les – Vierges et du fief de Mortefontaine à Villers – Saint – Paul».
En 1790, Randon de La Tour est élu colonel de la garde nationale de Creil.
En 1791 : il représente le canton de Creil à l’assemblée électorale du département de l’Oise.
En novembre 1791, il devient membre du Conseil Général de Creil.
En 1792, il se révèle féministe en créant une compagnie de cent femmes, les « Amazones », choisies parmi les citoyennes de Creil, de Nogent et de Villers.
Nous savons qu’il était généreux. En effet, dans un registre des délibérations de la commune de Nogent – les –Vierges pour l’année 1793, nous relevons ces lignes : « nous soussignés Maire et officiers et procureur de commune reconnaissons avoir reçu du citoyen Randon de La Tour, par les mains du citoyen Rosselle la somme de neuf cents livres, pour les sept volontaires qui font partie de notre contingent que nous remercions ledit citoyen Randon de La Tour des bontés qu’il a eues pour les volontaires de notre communauté à Nogent – Les – Vierges le 4 avril 1793, l’an II de la République Française.»
Il demande au chirurgien de Creil de soigner à ses frais les gardes, les pauvres et les femmes en couches de Creil, de Nogent et de Villers.
Malgré ces attestations de civisme, le malheureux Randon connaîtra une bien tragique destinée.
En effet, la Terreur s’empara de la région. En août 1793, sous l’impulsion de Collot d’Herbois (comédien, auteur dramatique, directeur de théâtre, homme politique et révolutionnaire français, député montagnard de Paris à la Convention nationale et membre du Comité de salut public) (1749 - 1796) et de Jacques Isoré (révolutionnaire et homme politique français, député de 1792 à 1795) (1758 - 1839), la situation politique se durcit. Les municipalités de Clermont et de Senlis sont destituées pour tiédeur révolutionnaire. Les comités de surveillance établissent des listes de suspects. Randon de la Tour est arrêté le 20 décembre 1793 et conduit au Château de Chantilly. Il sera transféré en avril 1794 au couvent des Carmes à Paris. Il adressa à ses juges un mémoire justificatif. (Document 2 : copie du document des Archives Départementales)
Enfin, il est traduit devant le tribunal révolutionnaire le 27 juin et exécuté le même jour.
Un décret de la Convention Nationale du 7 pluviôse an II (janvier 1794) ordonne le séquestre des biens du « citoyen Randon De La Tour » (document 3 : copie du document des Archives Départementales) ; un autre daté du lendemain 8 pluviôse met « sous la main de la Nation tous les biens appartenant au Citoyen Randon de La Tour » et le Directoire du district de Senlis réclame aux municipalités intéressées la liste de ces biens.

Autres documents (copies des Archives Départementales présentes aux archives municipales) :
- Publication de la vente de biens nationaux provenant de Randon De La Tour (août 1794)
- Inventaire du patrimoine de Randon de La Tour (Château de Mortefontaine) en vertu des lois portant confiscation des biens des condamnés à la peine de mort (26 fructidor An II – septembre 1794)

Sources :
- livre collectif de 1994 : « Nogent – Sur – Oise : du village d’autrefois à la ville d’aujourd’hui »
- Emile Lambert : « Villers – saint – Paul » (NB : le château était bâti sur Villers, mais faisait partie de la paroisse de Nogent)
- Copies d’Archives Départementales présentes aux Archives Municipales

délibération 1793

 

 

 

 

 

 

 

 

délibération 1793 suite

 

 

 

 

 

 

 

 Archive du XiXème siècle 

Bibliothèque Populaire 1833 copie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archive du XXème siècle 

Première Guerre Mondiale 

photo Alfred Finet

M. ALFRED FINET
Instituteur adjoint à l’école des garçons Paul Bert

Il est né le 15 décembre 1893 à Méru. Domicilié à Chevrières, il est mobilisé dès 1915. Aspirant au 51ème régiment d’infanterie le 25 octobre 1915, il est promu sous-lieutenant le 9 avril 1916. Il est tué à son poste de combat le 15 septembre 1916 à Belloy en Santerre (Somme), après avoir obtenu 2 citations : à l’ordre du régiment le 10 septembre 1915 (« pendant toute une nuit, il a contribué à la défense d’un boyau et a repoussé toutes les tentatives de l’ennemi ») et à l’ordre du corps d’armée le 21 septembre 1916 (à titre posthume) (« très bon chef de section, plein d’allant et de courage, il a été tué à son poste de combat le 15 septembre 1916 »). (Sources : « l’école Paul Bert, de 1890 à nos jours »)
Une plaque rappelle son souvenir dans le gymnase de l’école Paul Bert.
Son nom est mentionné sur le monument aux morts de Chevrières, son lieu de domiciliation.

AUX ENFANTS DE CHEVRIERES MORTS POUR LA FRANCE
1914 – 1919
ANCEL Maxime – ANCEL Gustave – BIDAUT Casimir – BOUCHINET Eugène – BOUCHINET Jean-Baptiste – BOUCHINET Léonard – BOVE Julien – BRASSEUR Désiré – CARON Georges
CARTELLIER Albert – CARTELLIER Emile – COQUART Henri – DADOT Gabriel –
DEBLOOS Jules – DELANNOY Georges – DELAPLACE Emilien – DELAPLACE Georges – DEVAUX LOUIS – DOURBEKER Jean – DUBUS Amand – DUCAUQUY Lucien –
DURUSSEL Cyrille – FAVIER Louis – FLAMAND Arthur – FINET Alfred – FIRMIN Louis – GLORIAN Jean – GROPEAUX Jean – GROPEAUX François – HARLE D’OPHOVE Jean – HOCHARD Léon – HEITZ Michel – HERIN Fernand – HOTTIN Charles – LEBEAU Marcel
LEDRU Octave – LEMAIRE Lucien – LESTRILLART Albert – MARION Pierre
MASSY Camille – MAUGY Arthur – MIEL Lucien – MONTIER Georges – OUSTER Marius
PINEL Emile – PINEL Parfait – PELLIEUX Alexandre

 

Deuxième Guerre Mondiale 

la défense passive 1

Pour se protéger : La Défense Passive

La défense passive consiste en la protection des populations en cas de conflit armé. Cette notion est née dans les années 1930 et comprenait essentiellement des mesures de protection en cas de bombardement en renforçant l'action des pompiers :
Mise en place d'un réseau de surveillance et d‘alerte (sirène) ;
construction d'abris souterrains et recensement de lieux pouvant servir d'abris (métro, caves…) ;
information et sensibilisation de la population (par voie d'affiches, de radio…) sur la conduite à tenir en cas d'alerte : extinction des feux, occultation des fenêtres, se diriger vers l'abri le plus proche (que l'on aura repéré avant), l'utilisation des moyens de protection individuels en cas d'attaque chimique (gaz)
La notion a par la suite évolué pour devenir celle de sécurité et protection civile, qui englobe les risques en dehors des guerres.

Nogent – Sur – Oise, de par sa situation géographique, était l’un des points ferroviaires les plus importants du département au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Cet emplacement stratégique (notamment le dépôt des locomotives) a valu à la ville d’essuyer au cours du conflit six bombardements n’épargnant pas de nombreuses victimes civiles et notamment de nombreuses destructions d’habitations :

«En 1940 : 4 tués
«En 1943 : 4 tués et 3 blessés
«En 1944 : 19 tués et 15 blessés dont la journée du 10 mai a été la plus effroyable
«En déportés : 15 dont 5 morts en déportation
«En immeubles : totalement détruits 63 et endommagés : 90».

Pour se prémunir de ces bombardements, les autorités organisaient la Défense Passive, en voici les recommandations faites à la population.

la défense passive 2
la défense passive 3
la défense passive 4